Substantif : l’obligation morale consideree en elle-meme, independamment de ses applications
Chez Kant : necessite d’accomplir une action, via pur respect Afin de la loi morale
Donc le devoir designe une action en tant qu’elle est non juste justifiee, mais aussi exigible d’un point de vue moral. Pour le sens, le devoir se distingue de la contrainte puisqu’il n’est pas le reaction automatique a une pression exercee sur la volonte mais l’expression d’une obligation concue et acceptee comme telle via la question agissant.
Le devoir, en fonction de Kant, exige l’obeissance inconditionnelle a Notre loi d’une raison pratique, loi qui requiert que tout individu agisse conformement a des regles qui puissent etre reconnues et acceptees par tout etre raisonnable, c’est-a-dire tout etre humain. Agir par devoir n’implique aucune consideration du but de l’action, ni meme de ses consequences Afin de soi ou pour nos autres : il s’agit seulement de soumettre sa « maxime » (principe de determination une volonte en tant qu’il est subjectif, c’est-a-dire valable seulement pour la volonte du theme, une regle subjective de conduite) au critere de l’universalisation donne par la raison fonctionnel. Agir moralement, c’est donc agir par respect Afin de la loi morale, cela suppose d’obeir a J’ai raison.
Desobeir (selon le Petit Robert) :
1° ne point obeir a quelqu’un en refusant d’effectuer ce qu’il achat ou en faisant ce qu’il defend cf. s’opposer, se rebeller, resister, se revolter
2° par extension : ne point obeir a la loi ou a un ordre cf. contrevenir, enfreindre, transgresser, violer
Cela renvoie a obeir : etre se mettre aux ordres d’un maitre cf. ecouter, se soumettre
Obeir, c’est aussi se plier a et cela est impose par autrui ou par soi-meme, etre soumis a J’ai volonte de quelqu’un d’autre, et cela renvoie a l’idee d’alienation, d’absence de liberte, sauf si la soumission reste volontaire.
Un exemple : Eichmann (Cf. Arendt, Eichmann a Jerusalem. Rapport via la banalite des difficultes 1963)
Par « devoir » Eichmann resta fidele a toutes les ordres d’Hitler et tenta, via l’ensemble des moyens, d’executer la « solution finale » jusqu’au bout. Encore, il sidera ses juges en affirmant que toute sa life, il avait vecu suivant les preceptes moraux de Kant, et particulierement d’apri?s la definition que Kant donne du « devoir ». Si l’on confond les ordres de Hitler avec une loi universelle, c’est effectivement possible de denaturer les preceptes moraux de Kant… Ce soir affirme en effet que la loi doit s’appliquer aux hommes sous la forme d’un primordial (imperatif categorique). Et tel Kant ne definit pas la loi morale par rapport i ses consequences, mais juste par rapport i l’intention qui y preside (savoir si elle est universalisable ou jamais), il definit avec la-meme la vertu tel stricte obeissance au devoir. Or Eichmann n’a-t-il nullement agi par pure obeissance au devoir ?
Ou l’on voit que le raisonnement d’Eichmann reste specieux : il omet Notre derniere partie de l’exigence kantienne. Indeniablement, s’il va falloir agir de telle sorte que la maxime de le action puisse etre etablie en http://www.datingmentor.org/fr/mylol-review loi universelle, c’est-a-dire admise et appliquee via tous les etres humains, encore faut-il que votre soit sans aboutir a des contradictions ou des non-sens. Exemple : je ne pourrais jamais dire : « le meurtre reste moral » quand c’est moi qui tue et « immoral » quand ce sont les autres qui cherchent a me tuer… De meme concernant le vol ou le mensonge. Voler, c’est prendre le bien d’autrui, sa propriete. Or un monde dans lequel tout un chacun vole est un monde sans propriete (De quelle fai§on parler de propriete si tout un chacun est en mesure de prendre tout votre qu’il souhaite ?). Et un monde sans propriete est un monde ou le vol est impossible…. Une meme maniere, un monde ou tout le monde ment est 1 monde proprement absurde, puisque mentir pourrait etre donner la bonne reponse, le mensonge se definissant Indeniablement tel dit le contraire une verite. Donc le propre de l’action immorale est qu’elle n’a de sens que dans un monde ou tout un chacun ne la commet nullement, car cette dernii?re reste non universalisable. Et Eichmann ne est en mesure de se prevaloir de Kant pour justifier sa conduite.
Questionnement d’la question
Et cela est presuppose, c’est que la desobeissance ne constitue nullement un devoir, parce qu’elle pourrait etre contraire au droit ou a J’ai morale. Ainsi, l’enfant qui n’est pas sage, c’est celui qui desobeit a ses parents ou tuteurs. Il s’expose donc a etre puni, „parce que i§a n’est gui?re bien de desobeir“!
Ainsi, desobeir a J’ai loi ne est en mesure de constituer votre devoir, car cette loi est celle qui garantit le vivre-ensemble, c’est-a-dire, selon l’expression de Kant, la coexistence des libertes.
Neanmoins, doit-on, Afin de autant, i chaque fois obeir a ses parents ? La desobeissance ne peut-elle constituer une voie vers la liberation, via rapport a une tutelle vecue tel une contrainte insupportable ?
Ainsi, n’a-t-on pas un devoir de resistance et donc de desobeissance avec toute loi que l’on juge inique ou injuste ? Antigone, de ce opinion, n’est-elle gui?re exemplaire ?
Henri Thoreau, avec le Essai sur la Desobeissance civile, publie en 1845, ne peut-il servir de reference, ici ?
Rappelons aussi que la Declaration des droits de l’homme et du citoyen, de 1789, considere la resistance a l’oppression comme un des droits fondamentaux d’la personne humaine.
Dans la meme veine, un tract de la resistance, pendant la derniere guerre mondiale, n’ecrivait-il jamais : « La desobeissance reste le plus sage des devoirs » ? En ce sens, n’y a-t-il nullement une resistance et donc une desobeissance legitimes ?
J’ai loi republicaine a pour seule fonction de garantir les libertes et c’est en ce sens que l’obeissance a la loi peut constituer un devoir. Neanmoins, si cette meme loi trahit sa fonction, c’est-a-dire se revele etre injuste ou alienante, voire tyrannique ou facteur d’oppression, la resistance a votre loi ne constitue-t-elle gui?re le premier devoir du citoyen ?
En resume, si ma loi remplit sa fonction (la garantie des libertes individuelles et le respect de celles-ci), l’obeissance a Notre loi constitue 1 devoir. Mais lorsque le i?tre capable de utilise la loi a le seul profit, c’est-a-dire pour s’accroitre au risque de i?tre tyrannique ou facteur d’oppression, aussi c’est la resistance a Notre loi et aux forces de l’Etat qui devient le plus fondamental des devoirs.